Transparence & communication, par Charlotte
Quelques idées jetées sur le papier pour m'aider à avancer...
La lettre manuscrite peut paraître d'une autre époque et pourtant,je l'utilise volontiers pour communiquer des choses importantes,quand je veux laisser un trace.J'aime aussi recevoir du courrier manuscrit:attendre le facteur,reconnaïtre (ou pas) sur l'enveloppe une écriture amie,prendre le temps d'ouvrir la lettre,deviner l'émotion dans le trait,l'impatience ou au contraire l'application dans le graphisme.Le temps ralenti de ce type de communication et la réflexion, la méditation presque qui s'ensuit m'importe.Le papier me semble être le réceptacle privilégié de toute cette communication tactile, non verbale.
Q'une communication soit transparente ne dépend pas que de moi.Parfois,les circonstances de la vie imposent des filtres très concrets:qu'une grève des postes éclate et ma lettre se perdra...
En tous cas, je ne suis responsable que de ce que je vis,des filtres que je pose consciemment ou inconsciemment.Je n'ai pas de pouvoir sur l'autre.Il m'appartient de devenir la plus consciente possible de ce qui se passe en moi.A moi aussi de développer à mon égard et à l'égard de l'autre la bienveillance qui rend le climat propice à la confiance et à la transparence.
On ne pourra jamais que tendre vers plus de transparence en matière de communication...Les mots eux-mêmes sont notre plus grande limite.Les mots ne disent jamais vraiment, jamais assez...
Et mes petits papiers dans tout cela?
Le papier est le support de la lettre manuscrite.Mes feuilles de papier végétal sont autant de feuilles de papier à lettre.
J'ai décidé de les envoyer à des gens que j 'aime et là commence la communication très concrètement puisque j' invite mes "correspondants" à me dire "ce qu' ils pensent de tout cela".D'ailleurs, le petit texte accompagnant mon envoi a du être revu plusieurs fois.
Et la transparence?Elle fait partie de tout le processus.Mes feuilles,je les ai faites transparentes,parfois de vraies dentelles.Il me faudra les "présenter" de telle manière que la lumière puisse y jouer.
Le lent processus,de la cueillette jusqu'à la feuille terminée,tout ce temps de la transformation de la matière,est un temps où je m'arrête,un peu comme une méditation, propice à la transformation intérieure.